- tripoté
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⇒TRIPOTÉ, -ÉE, part. passé et adj.I. — Part. passé de tripoter.II. — Adj., fam.A. — 1. [En parlant d'une chose] Manié, remué, manipulé en tous sens. La rose, même en bouton, même sur le rosier, — mais tripotée, — est pire que fanée (BOURGET, Physiol. amour mod., 1890, p. 141). [Les gâteaux] étaient ornés de feuilles d'or, gris ou roses, et semblaient faits de mie de pain tripotée (GIDE, Nourr. terr., 1897, p. 236).2. [En parlant d'une pers. ou de l'un de ses attributs] Je ne sais quoi de virginal émanait d'elle, de ses appas tripotés (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 150).— Empl. subst. masc. Le brigadier (...) vient à heurter de ses doigts le relief arrondi d'un mollet (...). Sous le tripoté de la main (...) le coupable mollet se dérobe (COURTELINE, Gaîtés esc., Souv., 1893, p. 128).3. [En parlant des coul., de la peint.] Mélangé. Devant la peinture trop travaillée, trop tripotée comme on dit, celle qu'il [Horace Vernet] ne faisait pas (...) « Je l'aime mieux avant qu'elle soit cuite », disait-il (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 5, 1863, p. 81).B. — [En parlant d'un vin] Trafiqué, falsifié. Le Champenois [Pol Neveux] vantait les petits crus « pas encore tripotés » de son patelin (L. DAUDET, Fant. et viv., 1914, p. 233).Prononc.:[
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Encyclopédie Universelle. 2012.